Julien Navarre

& Audrey Da Cunha

photographes et sculpteurs

Une passion pour le bois…

Julien : « Ma passion pour le bois a pris racine lors de mon enfance à l’occasion d’excursions en forêt avec les copains. Les mercredis après-midis, on enfourchait nos vélos, sacs remplis de matériel, pour aller s’inventer une nouvelle vie à travers bois où nous construisions des hameaux de cabanes reliées les unes aux autres par des ponts suspendus faits de branches entremêlées et de cordage. Chaque fois que je visite une scierie ou que je mets les pieds dans la petite menuiserie de mon père, l’odeur que dégage le bois fait ressurgir en moi ces images passées non sans une certaine émotion. La matière noble du bois m’attire irrésistiblement. Lorsque j’entre dans une boutique de déco, je vais immédiatement être attiré par les objets réalisés dans cette matière, c’est systématique ! Le dessin de ses veines, la couleur, l’odeur, tous mes sens sont alors en alerte et je ne peux en apprécier la forme globale qu’après avoir senti sa texture entre mes doigts. C’est en cela que je peux affirmer qu’entrer en connexion avec le bois n’est pas une légende de bucherons canadiens ! »

Julien Navarre et Audrey Da Cunha

Cette passion est probablement née de la combinaison entre mon attrait pour les outils à mains, la matière et mon goût pour les ustensiles de cuisine.

Julien : « Les outils à main m’ont toujours passionné. Surtout les ciseaux à bois. Lorsque je regardais mon père les utiliser et voir ce qu’il était capable de réaliser avec, j’appréciais alors les formidables et presque illimités possibilités de création.

Il y a quelques années maintenant que je prends plaisir à réaliser des objets pour la cuisine, avec des morceaux de bois trouvés un peu au hasard de mes balades, de mes sorties en brocante ou des visites dans les scieries.

Lors de mes voyages à travers le monde, je parcours souvent les scieries pour découvrir les essences que je ne connais pas, et après avoir acquis quelques morceaux de bois dont les dessins m’intéressent, je sors les outils de mon package et commence à créer des pièces en essayant de m’inspirer des designs locaux, tout en m’émerveillant des variations découvertes à mesure que l’objet prend forme.

Les collections qui vous sont présentées sur ce site ont pour but de vous faire voyager à travers nos diverses sources d’inspiration, assumant le fait qu’elles ne soient pas toutes « raccord » sur le plan culturel. Mais la création n’est-elle justement pas une prise de risque en tentant de mélanger certains styles que nous jugerions improbables ? Ainsi, l’exotisme n’est plus nécessairement un état mobile impliquant un déplacement jusqu’au bout du monde mais une véritable aventure de la vie sans bouger de son atelier. »